Qui se rappelle de la cascade du Cannet-des-Maures dans le Var, en août 1956 ?
Voici la photo unique de cette magnifique source où l’on trouvait des milliers de tortues.

De gauche à droite : Raphaël Frèche, Viviane Frèche, Alphonse Chapuis, François Chapuis et Roger Chapuis. Debout : Hélène Frèche
1956, c’est ça ce que la France leur offre?
1 900 Français d’Indochine (1 200 adultes, 700 enfants) arrivent à Sainte-Livrade. Les enfants sont incroyablement métissés (filles et fils de soldats français, tirailleurs marocains, sénégalais, légionnaires roumains, polonais, émigrés russes, allemands…).
La boue dès leur arrivée. Les autocars déversent leur cargaison humaine sans ménagement. Une seule valise autorisée par famille. Le temps gris, la boue entre les baraquements. Les arrivants sont muets de stupeur : c’était ça ce que la France leur offrait. Des baraquements militaires sinistres. Pas de sanitaires dans les bâtiments, des toits en carton, aucune intimité possible. Pour ces « nha-quê », ce sera plus de 50 années de grisailles et d’humiliation.
- Arrivée au CARI. Et dire qu’ils l’appellent aussi Cité du Moulin du Lot. Du vent !
- « Dans mon malheur, j’ai du Q (le bâtiment, bien sûr). »
- Eh ben ! ça ne casse pas des briques, ces baraques.
Première fête du Têt
La communauté indochinoise de Sainte-Livrade-sur-Lot fête son premier Têt dans le Lot-et-Garonne. Premières photos d’un Nouvel An hors du sol d’Indochine.
- Mais quel tour de manège va nous jouer mademoiselle Gilard ?
- Une loterie à l’arrière-plan. En tout cas, les rapatriés n’ont pas touché le gros lot !
- « On s’est mis sur notre 31. Mais elles sont où les filles ? »
- Est-ce la danse du Lion ou du Dragon ? On se pose toujours la question.
- Sors du champ petit ! Tu ne vois pas que tu gênes ?
- Le directeur et le sous-directeur du camp trinquent. (Indo)Tchin !
- La petite a l’air de faire la tronche. Prise de Têt !
- C’est la fête au village. Débridons-nous !
- Célébration du premier Têt hors du pays à la pagode.
- Les petits enfants bridés découvrent la cérémonie avec des yeux ronds !
- On a mis nos plus beaux atours. Mais ils sont où les garçons ?
- Eh oui, M. Hénon. Vous auriez dû vendre des banh bao au lieu des éclairs et des choux. Il y aurait plus de monde.
- Les frères Jolivet (Gnoune et Zaï) habillés en soldats de plomb.
- Ne le dites pas à M. Jouve. Il croit qu’il a toujours un verre à la main.
- « Ah qu’elles sont jolies les filles de mon pays, laï laï… »