Officiellement la guerre du Viêt Nam s’est terminée avec les accords de Paris en 1973 signés entre les États-Unis et la République démocratique du Viêt Nam (Nord Viêt Nam), la République du Viêt Nam (Sud Viêt Nam) et le Gouvernement révolutionnaire provisoire de la République du Sud Viêt Nam formé par le Front national de libération (Viêt Cong). Ces accords permettaient aux troupes américaines de se retirer du pays. Officieusement la guerre continua jusqu’au 30 avril 1975 avec la prise de Saigon par les Nord-Vietnamiens.
Les espoirs de paix, après dix ans de guerre, ne sont pas à l’ordre du jour. Depuis la récente réunification du Viêtnam, des milliers de Vietnamiens tentent de fuir leur pays. C’est la répression menée par le régime communiste de Saigon qui les pousse à s’entasser dans des bateaux et à quitter le pays depuis le port de Haiphong. Surnommés les « boat people », ces hommes, femmes et enfants qui ne savent pas où aller, vivent à bord dans des conditions de sécurité et d’hygiène précaires.
La recherche d’un meilleur niveau de vie, l’aspiration à la liberté et à l’instruction pour les enfants sont déterminants dans la décision de partir. Le voyage conduit les plus nombreux dans les camps gérés par le HCR avant d’être accueillis par un pays occidental.
C’est dans ce contexte que, en 1975, le docteur Daoulas, médecin militaire du camp de Sainte-Livrade, proposa aux diverses autorités et personnalités de recueillir des « boat people » au C.A.F.I. Pour lui, il n’y a pas actuellement (nous sommes en 1975) un endroit en France plus apte à réchauffer le cœur de ceux qui ont souffert et qui continuent de souffrir. Le C.A.F.I., bien que vétuste et offrant des conditions d’habitat assez précaires, pourrait recevoir, en plus de ses habitants actuels, 500 réfugiés du Viêt Nam.
Il s’est ensuivi une longue correspondance avec des personnalités, des associations, des représentants de l’Etat. Nous remercions madame Daoulas et ses enfants qui nous ont fourni ces documents que nous mettons à votre disposition. Ils sont classés par ordre chronologique (cliquez sur ce lien pour voir le PDF de 16 pages de correspondances).
Voici les quelques réponses que le docteur Daoulas a reçues (cliquez sur ce lien pour voir le PDF de 5 pages de réponses).
Comme vous le savez, il n’y a pas eu de suites et aucun « boat people » n’est arrivé dans le Lot-et-Garonne.
Correctif tout à fait amical, et, d’abord, félicitations à Michael Buy pour ce blog que j’ai pas encore parcouru en entier mais qui a l’air d’être bien: les accords du 20 juillet 1954 ne sont pas des accords d’armistice mais de cessez-le-feu comme, par ailleurs, ceux d’Evian le 18 mars 1962. C’est une nuance importante pour au moins 2 raisons, d’une part, il s’agit de mater une rebellion et non pas de mener une guerre contre un autre Etat, même si la RDV, proclamé par Ho le 2 septembre 1945, a été reconnu par certains Etats, puis de soutenir l’Etat du Sud contre le Vietminh et d’autre part; à Genève, les principaux protagonistes étaient l’ancienne puissance tutélaire, le Vietminh et le gvt de Bao Dai-Ngo Dinh Diem, c’est pourquoi il n’y a encore aucun texte pour réclamer la reconnaissance de l’Indochine comme théâtre de la guerre entre la France et le Vietnam, contrairement à la guerre d’Algérie qui, elle, a été reconnue comme telle en 1999. Il y a encore du boulot pour nous autres, les Viets.
A plus
leon
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