A propos

Les membres du bureau du Collectif des Eurasiens pour la Préservation du CAFI (CEP-CAFI).

Daniel Frèche

Nina Douart-Sinnouretty

Henri Cazes

Albert Vandjour

Martial Beauville

Michel Bui

Irma Cazes-Cohen

Anne-Lise Cohen

Claudine Cazes-Labbé

« Que reste-t-il du CAFI ? »

Mars 2014.

Bonjour.

Je me permets de vous adresser un petit mot à propos de ce blog en tant que président du CEP-CAFI.

Que reste-t-il du CAFI que nous connaissons, surtout après le passage des bulldozers qui ont rasé des bâtiments abritant un demi-siècle d’histoire de ces rapatriés français d’Indochine ?

Ce blog veut nous redonner les moyens de nous retrouver, de préserver notre histoire imprégnée de bons moments de joie (baignade à « Tahiti », pêche aux sandres, sorties nocturnes, sports collectifs…) mais aussi de la dureté de vie et d’isolement pour nos parents. Ce blog vous appartient, enfants de la première génération, enfants de la deuxième génération mais aussi amis du CAFI. Il représente l’âme de ce CAFI que nous connaissons bien. Nous voudrions que cette âme demeure à jamais en chacun de nous. Les documents, les photos, les vidéos que vous allez découvrir sont authentiques et sont les seules traces vivantes de ce CAFI que nous aimons. Vous pouvez partager de bons moments avec ce blog et laisser vos impressions, vos messages de témoignage après votre passage. »

Daniel Frèche

« Lieu de mémoire virtuel au CAFI »

Le CEP-CAFI contribue au futur lieu de mémoire du CAFI de Sainte-Livrade-sur-Lot pour lutter contre l’abandon et l’oubli en créant ce mini-musée virtuel.

Un blog qui rappelle le sort des rapatries d’Indochine, révélateur de la manière dont le drame colonial s’est prolongé pendant plus d’un demi-siècle dans le Lot-et-Garonne. Un pan des chapitres oubliés de l’Histoire de France.

Concrètement, notre proposition est de livrer cette histoire récoltée à tous ceux qui voudraient la transmettre et donc de la rendre vivante. Tout doit être fait pour que rayonnent ces paroles, ces faits, ces récits, ces mémoires, notre histoire.

Je pense aussi aux plus jeunes qui, faute de transmission, peuvent être tentés de découvrir leurs racines et se retrouver dans leur vie. Cette initiative est essentielle, nous en sortirons tous un peu changés dans notre appréhension des choses.

Pour que notre mémoire diffuse…

Nina Douart-Sinnouretty

« Devenons les acteurs de notre mémoire »

Les enjeux de la mémoire du CAFI.

Depuis toujours je n’ai jamais trouvé de réponse satisfaisante à cette question :
pourquoi les vieilles personnes, qui ont subi des changements graves dans leur vie, restent-elles silencieuses sur leur vie précédente ?

C’est ainsi que la mémoire des vies antérieures de ce pourquoi nos parents ont un jour embarqué pour un monde nouveau n’était jamais évoquée en famille.

La destruction des anciens bâtiments du camp et, avec elle, le « grand déménagement » des primo-arrivants du CAFI, ont constitué pour ceux et cellles qui ont vécu dans ces lieux durant plus de cinquante ans, comme un second déracinement, appelés qu’ils étaient comme à une nouvelle vie.

Pour autant il y avait chez elles la même résignation silencieuse, le même fatalisme, alors qu’elles assistaient à la disparition des pans entiers de leur existence antérieure, du cadre et à la perte des objets familiers qui les ont accompagnées durant plus de cinquante ans.

Je ressentais en même temps chez elles comme une appréhension devant l’avenir qui les attendait comme celle qu’elles avaient en débarquant un beau jour d’avril 1956 en terre lot-et-garonnaise.

Ces primo-arrivants, ces « mamies » sont pour moi les derniers témoins de notre histoire, ce « pourquoi » que nous recherchons toujours. Leur histoire, leurs histoires particulières, leur existence représentent ce que, dans les pays asiatiques, on appelle des « trésors vivants ».

Il faut honorer leur mémoire, reconstruire ce qui jusqu’à maintenant était resté dans l’ombre et le silence, mettre à jour nos racines, faire revivre un arbre au printemps en commençant depuis la sève en réserve dans les racines jusqu’aux extrémités des branches et aux sommets, aux plus récentes pousses, bourgeons, fleurs et fruits.

Le blog cafi47.com constitue pour moi un cadre où chacun de nous pourra se retrouver au milieu d’une multitude de documents, photos, articles, archives qu’il contient.

Je n’ai pu ouvrir un document sans me sentir concerné, sans qu’un souvenir ou une image oubliée ne s’éveille en moi. C’est donc pour chacun de nous un excellent «incitateur» de sa mémoire individuelle.

Ce blog veut aussi dépasser le stade des mémoires individuelles, éparses, pour faire apparaître et surgir une mémoire collective, où tout fait sens. C’est notre histoire que nous voulons reconstruire, pour nous et nos enfants.

Ce blog se veut l’instrument virtuel de la mémoire du CAFI. Il nous invite tous à devenir les acteurs de cette mémoire qui fait sens, élément central du lieu de mémoire du CAFI que le CEP-CAFI appelle de ses vœux.

Henri Cazes

« Pourquoi un blog sur le CAFI ? »

La première génération de rapatriés d’Indochine (nos parents) a presque totalement disparu. La deuxième génération (les enfants nés en Indochine) a maintenant la soixantaine. Notre mémoire devient incertaine.

La rénovation est intervenue, les bâtiments ont changé, le camp a perdu son âme. On peine déjà à retrouver dans ce quartier notre ancien bâtiment.

Il est temps de rassembler tous les documents (articles de presse, journaux télévisés, documents officiels sur les rapatriés, nos souvenirs personnels et collectifs…) pour que le CAFI soit un héritage pour les troisième et quatrième générations. Ce blog est fait pour eux. Pour qu’ils sachent que même si leurs parents ont vécu dans la pauvreté, ils sont toujours restés dignes. Que la misère n’est pas que synonyme de tristesse. Que nous, deuxième génération, avons vécu nos plus belles années dans cette cité d’accueil. Qu’ils puissent connaître l’histoire de leurs parents, grands-parents, qui fait partie de l’Histoire de la France.

Bien sûr, ce blog s’adresse aussi à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’Indochine française et aux rapatriés. Ce site raconte l’histoire d’une partie d’entre eux qui se sont retrouvés à Sainte-Livrade-sur-Lot dans le Lot-et-Garonne.

Michel Bui

Pour toute correspondance, tout envoi de documents ou de photos, vous pouvez nous contacter à l’adresse mail suivante : cafi47110@gmail.com.

Merci et à bientôt.

15 réflexions au sujet de « A propos »

  1. Merci à vous tous pour ce superbe travail, passionnant, chargé d’émotion. Il illustre de façon tellement vivante les différents aspects de l’histoire du CAFI.

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  2. Merci à vous tous pour ce travail énorme et précis sur l’histoire, c’est remarquable et assez complet. Je retrouve des amis, des têtes connues, des émotions aussi, celles d’une amie du CAFI qui souhaite aussi préserver cette mémoire.
    Sandrine Lacombe

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  3. bonjour à tous.c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai lu et visionné tout ce qui se rapporte au CAFI.pourtant je n’y ai pas vécu,j’y suis passée parfois l’été avec mon père, jeannot brulard

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  4. …et si je vous contacte aujourd’hui,c’est parce qu’il me manque des bouts d’histoire,des photos,dont j’aurais bien besoin pour comprendre d’où je viens.quelqu’un a-t-il connu mes grands-parents, thi vi et georges brulard?j’aimerais qu’on puisse m’en parler, objectivement!…merci pour m’avoir lue et peut-être à bientot.et encore bravo à vous pour avoir fait tout ce travail de mémoire pour les générations les plus jeunes qui n’ont pas connu tt cela.
    stéphanie brulard

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    • Bonjour Stéphanie
      Je suis heureux d’apprendre que vous êtes la fille de Jeannot BRULARD.En effet , je connaissais très bien votre père et sa soeur Henriette .Sa famille et la mienne ( FRECHE ) nous étions arrivées en 1956 au camp de Bias dans le Lot et Garonne , situé à 7 Km du camp de Sainte Livrade/Lot.Je crois que j’ai une photo de lui avec tous les copains de Bias quand nous étions jeunes (10 à 12 ans ) .Sûrement , votre papa se rappelle bien de nous ( René CHAU, Richard FERNAND, René MONTEL et moi-même , Daniel FRECHE) sur cette photo.En tout cas , je serai ravi de le revoir un jour au CAFI.Je vous informe que chaque année , notre association , CEP-CAFI , organise des festivités culturelles et cultuelles au CAFI pendant la période du 15 août pour fêter nos retrouvailles.et faire perdurer l’âme du CAFI.Si vous avez l’occasion de revoir votre papa, pourriez-vous lui transmettre de ma part, mes sincères amitiés.Et s’il a des photos de sa famille d’autrefois et de maintenant , je serai heureux de les avoir.Je suis entrain de réaliser un grand album de souvenir où j’ai pu rassembler quelques 400 enfants de première génération.S’il veut nous laisser un message sur ce blog , je serai ravi de le lire
      Daniel FRECHE , ancien de Bias et de Sainte Livrade

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  5. Pourquoi …. Ne pas tourner un film en mémoire de nos enciens et tourné vers l’avenir … Mais prenant aussi en compte du destin de nos cousins aux USA ….je suis sûre qu’il est possible de lever des fonts auprès des ministère de la culture et de la défense … ////// un film …LE FILM …. Ainsi la position de notre commauté visible serra lieu reconnu …… Un film ne coûte pas si cher à produire si l’on sait bien s,y prendre …. Un magazine dédié à nos meilleur tallents devrait être aussi créer ….

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  6. Bravo pour ce blog, un travail de mémoire et un hommage à nos anciens….Je m’appelle Jean-Pierre BAY et je suis eurasien…Mon père était vietnamien, Phan-Van BAY, né à Vinh Long en 1920….En 1939 sa mére décède, son père se remarie et ne s’entendant pas avec sa belle-mère, il s’engage dans l’armée française en 1939…
    En 1949 il se retrouve à Agen, rencontre ma mère et se marient….Je naquis en 1953…Donc mon père n’a jamais vécu au CAFI, mais il y allait souvent pour retrouver le pays, parler, et surtout jouer aux cartes !!!…Bien évidemment je l’accompagnais , c’était lors des années 70 …
    En revanche j’y vais souvent pour acheter les produits chinois, chez « Gontran »…..Ah la belle histoire du CAFI….Merci, cela perpétue la mémoire de tous vos parents et de mon père….Merci à tout jamais….
    Jean-Pierre BAY

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    • Pour plus de précision, j’y venais avec mon père , dès qu’il a eu sa première voiture en 1966 jusqu’en 1976, tous les week-ends , et les jours de l’an pour la fête du têt…Au déla du camp, il y avait aussi la famille JOUVE , des franco vietnamiens également, avec laquelle mon père était aussi ami..En face du « camp » , l’été, dans le lot, on pêchait le black-bass au gros vers de terre..Mais principalement, mon père venait au « camp » pour voir les amis, et beaucoup jouer aux cartes….Elles étaient « orange » avec des idéogrammes asiatiques…Seul regret je n’ai jamais appris le vietnamien, car à la maison on parlait uniquement français par le fait de ma mère française…Mon père parlait très bien le français, ma mère ignorait le vietnamien, pour cela à l a maison on parlait toujours sa langue…
      A propos d’après mon père, au recrutement le sergent recruteur à fait une erreur de transcription sur son nom qui était : PHAM van bay
      PHAM son nom vietnamien
      Van qui veut dire garçon
      Bay qui veut dire « 7 » …
      Donc, 7eme garçon de la famille PHAM.
      Pour en revenir à son engagement, son nom a été retranscris sous cette forme:
      Pham-Van BAY …..Ainsi « BAY » devient dans l’administration française son nom d’origine au lieu de PHAM,initialement…Et de la sorte pour moi, cela eu pour conséquence : jean-Pierre BAY !

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  7. Bonjour
    Félicitations pour ce bloc
    Je ne suis pas d origine Vietnamienne mais l histoire de l indochine m’intéressé ( je vais souvent au Vietnam) et j avais entendu parler du camp de Sainte Livrade sans connaître vraiment
    Hier de passage à Agen je suis allé voir de mes propres yeux … et j ai éprouvé une certaine gêne pour ce que la France à fait ou n’a pas fait d’ailleurs afin d’accueillir ces Vietnamiens dans de meilleures conditions
    Continuez votre action c’est important.
    Merci

    Yves

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  8. Bonjour. depuis 2014, je reçois réguliérement les nouvelles du camp par le site « Cafi ». En aout 2014, j’ai visité le camp et j’ai pu rencontrer quelques résidents autour d’une paella très conviviale. En juillet 1956, à bord du bateau « P.Toscanelli » j’ai débarqué à Marseille avec mes parents et mes 2 soeurs puis nous étions dirigés vers le Camp Bias (il me semble car j’avais 6 ans cette année-là). J’aimerai savoir si quelqu’un aurait connu mes parents à cette époque-là : mon père s’appelait MORIN Pierre et le nom de jeune fille de ma mère était VU Thi-Sau. Qui pourra me renseigner? Merci. Bonne année 2016 à tous et bravo pour votre site qui nous permet de garder en mémoire ces années parfois pénibles mais combien émouvantes!!!

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  9. Bonjour,en regardant de plus près le livret militaire de mon père ,j’ai découvert un passé sombre et inconnu de lui, je me rend compte que cela n’a pas été facile, il ne m’en a jamais parlé et est décédé en 1986, il s’appelait POURROT Ferdinan Jean-Baptiste ,engagé le 11/09/1955, pupille de la nation et enfant de troupe,il a embarqué le 02/02/1956 pour Marseille et a effectué 10 années de service dont Algérie,Niger, Z.O.M , C.F.C (j e ne sais pas ce que cela veut dire) il étais eurasien,comme moi d’ailleurs,je cherche son histoire afin de le transmettre à ses enfants,merci.

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  10. 15 AOUT 2019
    Cher Amis,

    Merci de dire à tous nos AMIS que je suis de tout cœur avec vous et parmi vous en ce jour de festivités au CAFI (ou du moins ce qu’il est en reste)
    Depuis JUIN 2018 les MÉDECINS de BICHAT m’ont déclaré guéri de mon lourd cancer et m’ont donné RDV dans 5 ans pour contrôle…
    Avec toute ma fidèle amitié.

    Charly du Bt O 6

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  11. Le 12 janvier 2023, je viens de découvrir et d’effacer sur internet des propos odieux et outrageants ou plus exactement « innommables » écrits il y plusieurs années à mon encontre par une certaine et bien connue « N.S. » qui tenait des propos contraires à la vérité. Il va de soi que ces écrits suffiraient à la faire condamner par un Tribunal, que je ne saisirai donc pas, afin de ne faire aucune publicité à cette « personne ». par suite, je demande donc à Daniel Fraîche et mes anciens amis Eurasiens Scouts de Ste Livrade-sur-Lot (dont j’ai écrit et publié l’histoire vraie) de prendre note de la présente et de veiller à ce que tels faits ne se reproduisent plus jamais. Meilleurs voeux pour l’Année 2023 et surtout, veillez à ce qui est écrit dans vos publications.

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